La ville de Saint-Malo s’étend sur vingt-neuf kilomètres le long du littoral de la Manche, au nord-ouest de la Bretagne dans le département d’Ille-et-Vilaine. Cette station balnéaire a toujours eu un avantage considérable au plan économique grâce à son emplacement géographique. Elle représente une ouverture vers l’extérieur, notamment avec l’Amérique ou encore l’Inde et la Chine. Marchands, armateurs et corsaires se rencontrent et s’activent autour de la ville. Saint-Malo a un passé mouvementé au cours duquel de nombreux personnages, tels que François René de Chateaubriand ou encore Jacques Cartier marquent les lieux. Pendant la seconde guerre mondiale en 1944, touchée par les bombardements, la ville est détruite à 80%. Des travaux de reconstruction démarrent alors à la fin de la guerre et Saint-Malo renaît de ses cendres avec son patrimoine unique.
La ville est entourée par plusieurs portes qui ont, dès le moyen âge, des fonctions stratégiques. Le long des remparts, d’une longueur de 1754 mètres, on comptabilise cinq portes. La porte Saint-Vincent constitue l’entrée principale de la ville, deux écussons y sont sculptés, un qui représente les armoiries de Saint-Malo et l’autre symbolisant le duché de Bretagne. La Grande Porte est la plus ancienne, les bateaux viennent alors s’amarrer à proximité afin d’apporter les marchandises venues d’ailleurs. La porte de Dinan est aussi appelée « porte de l’évêque » car les évêques, rentrant pour la première fois dans la ville, doivent passer par cette porte. La porte Saint-Louis permet à cette époque d’accéder plus facilement aux banques pour les passagers débarquant de l’Angleterre. Pour finir, la porte Saint-Thomas, déplacée plusieurs fois, sert principalement à fermer l’accès à la ville et à surveiller les entrées.
En se promenant au cœur de la ville, derrière les remparts, on peut apercevoir plusieurs constructions religieuses aux architectures étonnantes. Tout d’abord, il y a la cathédrale Saint-Vincent, construite en 1146 puis détruite en 1944, elle est totalement restaurée en 1992. Joignant un style roman à un style gothique, elle est classée comme monument historique. Ensuite, il est possible de visiter quelques chapelles (Sainte-Anne, Saint-Louis, Saint-Sauveur) dont celle de Saint-Aaron qui se situe sur le point culminant du rocher de Saint-Malo. Classé également monument historique, on retrouve le château qui dispose de quatre grandes tours d’angle (la tour Quic-en-Groigne Générale, la tour des Dames, la tour des Moulins, la tour carrée) et de deux donjons. Aujourd’hui, il abrite la mairie, ainsi que le musée d’histoire de la ville et du pays malouin.
Au pied des remparts, se trouvent les plages de sable fin qui s’étendent, au total, sur 8 kilomètres. Quand la marée est basse, des îles cachées dans les eaux font surface. Devant l’îlot du petit Bé, le grand Bé est le lieu où se trouve la pierre tombale du fameux écrivain français, Chateaubriand, qui souhaitait reposer dans sa ville natale. A la fin du XVIIème siècle, plusieurs forts, tels que le fort Harbour, sont construits au large de Saint-Malo. Au moyen âge, le fort National sert de point de repère pour les bateaux. A quatre kilomètres des côtes de Saint-Malo, le fort de Conchée est bâti selon les plans de Vauban et est considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre. Sur les bords du littoral, on rencontre la tour Solidor, utilisée en tant que prison durant la révolution et l’empire, elle sert à présent de lieu d’exposition rattaché au musée municipal. Le public a la possibilité de monter sur le chemin de ronde supérieur, qui offre une vue panoramique, notamment sur l’estuaire de la Rance.
Pour plus de renseignements sur les animations et évènements, voir le site de l'office de tourisme de Saint-Malo.
© Un article de Audrey Tran - Pays de Bretagne
Crédits photos : Philippe Josselin - OT de Saint-Malo
Publié le : 25 mai 2012
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